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Guayasamin, artiste de la souffrance et de l’humanité

Oswaldo Guayasamín est considéré comme l’un des plus grands artistes d’Amérique latine du XXe siècle, notamment pour sa contribution à la peinture équatorienne et sud-américaine. Il est né à Quito le 6 juillet 1919 et a grandi dans un milieu défavorisé, marqué par la pauvreté et les inégalités. Cette réalité a influencé sa vision artistique et a profondément marqué son oeuvre, qui est souvent caractérisée par une forte dimension sociale et politique.

Guayasamín a commencé à peindre très jeune et, après avoir fréquenté l’école des beaux-arts de Quito, il a rapidement exposé dans différents pays d’Amérique latine et d’Europe. Son style se caractérise par l’utilisation de couleurs fortes et vives, ainsi que par des formes simples mais expressives. Ses oeuvres sont souvent chargées d’une grande émotion et d’une profonde réflexion sur la condition humaine.

Il a souvent été comparé à des maîtres de la peinture comme Picasso ou Goya, bien qu’il ait développé un style propre et distinctif. Ajoutons qu’il a également été influencé par les mouvements d’art moderne tels que l’expressionnisme, le surréalisme et le cubisme.

Son oeuvre

Dès premières œuvres, Guayasamín représente des personnages issus de son environnement familial et social : des travailleurs, des paysans, des artisans et des indigènes. Ces personnages sont peints de manière réaliste, mais avec une forte charge symbolique qui leur confère une dimension universelle. C’est le cas par exemple de sa célèbre série de peintures intitulée « Les Misérables », dans laquelle Guayasamín imagine des personnages en souffrance, torturés, avec une forte dignité.

Au fil des années, il élargit son champ d’observation et commence à s’intéresser à des thèmes plus universels, comme la guerre, l’injustice, la violence et la paix. Ses œuvres sont souvent inspirées par des événements politiques et sociaux qui ont marqué l’histoire de l’Équateur et de l’Amérique latine : dictatures militaires, mouvements de libération nationale ou encore lutte pour les droits des peuples autochtones.

Parmi les œuvres les plus célèbres de Guayasamín, on peut citer « La Edad de la Ira » (l’Âge de la colère), une série de peintures qui reflètent la douleur et l’indignation face à la guerre et à la violence, « Mujer del Pueblo » (Femme du peuple), une représentation puissante de la femme équatorienne en tant que symbole de la lutte pour la justice sociale, et « La Silla Vacía » (la chaise vide), une œuvre qui évoque la souffrance et la solitude de l’artiste face à la mort.

Outre la peinture, Guayasamín a également été un grand sculpteur, muraliste et graphiste. Il a créé de nombreuses fresques et sculptures monumentales, qui sont aujourd’hui des références de l’art public en Équateur et dans d’autres pays d’Amérique latine.

Le style de Guayasamín est souvent qualifié de « néo-expressionniste« , en raison de sa tendance à exagérer les traits physiques et à utiliser des couleurs vives et contrastées. Il a également expérimenté avec différentes techniques, comme le collage, le grattage, le dessin et la peinture à l’huile.

L’art de Guayasamín a également été reconnu au niveau international. Il a reçu de nombreux prix et distinctions pour son travail, notamment la Médaille d’or de la Biennale de Sao Paulo en 1957, le Prix national d’arts du Mexique en 1963 et le Prix UNESCO de la paix en 1983.

La Edad de la Ira

C’est une série de peintures réalisées entre 1962 et 1972, qui représente des visages torturés et déchirés par la douleur et la violence. Cette série est souvent considérée comme l’une des plus importantes et des plus émouvantes de l’artiste.

« La Edad de la Ira » est née de l’expérience de Guayasamín de la violence et de l’injustice sociale en Amérique latine. Il a été témoin des révoltes populaires, des dictatures et des violations des droits de l’homme dans de nombreux pays de la région, et il a voulu représenter cette douleur et cette colère dans son art.

desesperacion

Napalm, 1976

Avec cette série, il a voulu donner une voix à ceux qui souffrent et qui sont opprimés, et faire appel à la conscience et à la solidarité des spectateurs. »La Edad de la Ira » est aujourd’hui considérée comme une œuvre majeure de l’art latino-américain, et un témoignage poignant de la douleur et de la lutte pour la justice sociale en Amérique latine.

La ternura

Série réalisée dans les années 1970. Contrairement à la Edad de la Ira, qui était sombre et intense, « La Ternura » est douce et délicate, explorant le thème de l’amour et de la tendresse.

Dans ces peintures, Guayasamín représente des couples, des familles et des amis, souvent dans des scènes intimes et chaleureuses, comme des étreintes ou des embrassades. Les couleurs sont douces et pastel, avec des teintes de rose, de bleu et de vert qui ajoutent une ambiance romantique et apaisante. Les personnages sont représentés avec des traits doux et détaillés, et Guayasamín utilise une technique de superposition pour donner un effet de profondeur à ses peintures.

Malgré son thème d’amour et de tendresse, « La Ternura » n’est pas dénuée de critique sociale et politique. Guayasamín utilise les scènes intimes pour montrer la solidarité et la compassion dans une société qui manque souvent d’empathie.

Un artiste engagé pour la justice sociale

Au-delà de son œuvre artistique, Guayasamín a été un militant social et politique engagé. Il a participé activement aux mouvements de gauche et a défendu la cause des peuples autochtones, des travailleurs et des plus défavorisés. Son engagement pour la justice sociale et l’égalité a été une source d’inspiration pour de nombreux artistes et militants latino-américains.

Il a été particulièrement sensible aux souffrances des peuples indigènes de l’Amérique latine, qui ont été souvent victimes de l’oppression et de la marginalisation. Il a été profondément touché par leur histoire, leur culture et leur résistance, et a cherché à représenter leur dignité et leur courage dans ses œuvres.

En 1976, il crée la Fondation Guayasamín, qui vise à promouvoir l’art et la culture en Équateur et en Amérique latine, ainsi qu’à soutenir les initiatives sociales et éducatives dans la région. La fondation organise également des expositions et des événements pour faire connaître l’œuvre de Guayasamín et d’autres artistes latino-américains, et pour sensibiliser le public aux enjeux sociaux et culturels en Amérique latine.

Guayasamín a contribué à redéfinir la manière de représenter l’humain dans l’art latino-américain. Ses portraits, souvent des paysans et des travailleurs pauvres, sont empreints d’un réalisme poignant, qui reflète la souffrance et la dignité de ces personnes. Il a ainsi révélé une réalité sociale que beaucoup d’autres artistes de l’époque évitaient de montrer.

Il est mort en 1999, laissant derrière lui une oeuvre qui continue d’inspirer de nombreux artistes et de toucher un large public. Son héritage est visible dans les nombreux hommages et commémorations organisés en son honneur. Des rues, des places et des bâtiments portent son nom, et des expositions et des événements sont régulièrement organisés pour célébrer son travail et son engagement.

Où l’admirer ?

Les œuvres de Oswaldo Guayasamín peuvent être vues dans plusieurs musées et institutions à travers l’Amérique latine, ainsi que dans d’autres parties du monde. Voici quelques-uns des endroits où l’on peut voir ses œuvres :

  • La Capilla del Hombre à Quito : ce musée est dédié à l’oeuvre de Guayasamín et abrite une collection permanente de ses peintures, sculptures et dessins. Le bâtiment lui-même est une œuvre d’art, conçu par l’artiste lui-même comme un hommage à l’humanité et à la paix. Le musée est composé de deux parties principales : la Capilla de la Vida (la Chapelle de la Vie)  abrite une collection d’œuvres de Guayasamín qui célèbrent la vie et la diversité de l’humanité. La Capilla de la Muerte, quant à elle, est une œuvre puissante et émouvante, qui rend hommage aux victimes de la violence, de la guerre et de l’oppression. Les peintures de Guayasamín y expriment la douleur, la souffrance et la mort, tout en rappelant la résilience de l’humanité face à l’adversité.
  • Le Musée des Beaux-Arts de Buenos Aires, Argentine abrite une importante collection d’art latino-américain, dont plusieurs œuvres de Guayasamín.
  • Le Musée d’art contemporain de Lima, Pérou : ce musée présente une collection d’art contemporain péruvien et latino-américain, qui comprend plusieurs œuvres de Guayasamín.
  • La Fondation Joan Miró à Barcelone, Espagne : cette institution expose des oeuvres d’art moderne et contemporain du monde entier, y compris des peintures de Guayasamín.

 

A propos Alexandre Dongo

J'ai vécu de nombreuses années en Equateur, notamment dans la ville de Cuenca. Passionné par ce pays, j'aime partager sa culture, son histoire et ses attraits pour tous.

2 commentaires

  1. Très bonne découverte merci !
    Adélaïde Articles récents…10 souvenirs authentiques à ramener de ParisMy Profile

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